mardi 2 octobre 2007

Ecrire n’est souvent rien d’autre que dire de manière muette le bruit de nos pensées

Un regard d’enfant qui s’allume au contact de la joie, c’est l’univers qui recommence l’explosion de la vie

Ce que j’aime dans le vin, c’est le pourpre de sa puissance, le cassis des pentes sableuses, l’âpreté de sa profondeur, le parfum des rayons de soleil, ce que j’aime avec ma femme, c’est boire la vie dans le nectar de son amour.

La beauté a le don de se laisser regarder, humer, toucher, vibrer, elle s’abstient de heurter et porte les messages d’un pacte ancien entre l’univers et nous.

J’ai du mal à imaginer être mort, mais certaines nuits, c’est d’être vivant qui m’interroge.

Je la regardais respirer son sommeil au rythme des ondulations du ciel, emplie d’un éclat de joie, un trait de bonheur au pli de ses lèvres, je regardais ma fille rêver à ses aurores de 17 ans.

La pluie ne fait pas que laver nos paysages abîmés, elle les sculpte imperceptiblement de chacune de ses gouttes, pour que nos yeux s’habituent à la beauté.

Le souffle d’une parole d’amour est de la même nature que la chaleur d’avril promettant le retour à la lumière.

Les chiffres s’alignent, les immeubles se comptent, les hommes se courbent, les têtes se vident, les règles ordonnent, mais les rivières dansent, la mer chante, le soleil rit et je cherche la sortie.

Les pentes, les falaises, les rochers, s’amusent souvent à prendre des formes humaines lorsque nous les décelons dans la symphonie de l’ombre et de la lumière, j’ai cru les voir grimacer parfois, déçus par le modèle

Dans la solitude, il y a le vide abyssal d’un contentement amer.

La cécité du cœur n’a pas de rapport avec la faiblesse des yeux, mais avec celle de l’amour et de la générosité.

Une main creusée de profondes rides ambrées est le beau résultat d’avoir touché la vie.

Parfois, faire l’amour, c’est plus que nos rêves de peau et nos moissons de corps, c’est partager le vol circulaire des aigles.

Il y a parfois la certitude du bonheur dans l’interstice de la lumière, juste au clin de bouche d’un sourire chaud

J’ai vu un rêve devenir vivant, dissipé par le goût du café amer, elle ne s’est pas retournée en clôturant le chapitre du songe.

La peur et l’amour sont les deux joueurs de tambour qui affolent le rythme du cœur et inonde de sang les plaines des sentiments.

Qu’attendre du futur lorsque le passé étouffe le présent, laisser le temps s’abandonner aux effluves des illusions abandonnées.

Ecouter le chant des rochers, le souffle des vagues, les arpèges du vent, le murmure du soleil, l’espoir de la lumière, c’est être détenteur de la symphonie de l’univers pour oublier notre surdité imposée

les paroles sont les pires des labyrinthes si nous ne prenons pas garde à trop les utiliser.

La trahison a la vertu de révéler la force rare d’une amitié inaltérable et confirme la fragilité de l’amour

L’espoir est une maladie grave que beaucoup s’évertuent à tenter de guérir.

L’attente possède le délice de la découverte et l’amertume de la frustration. Notre regard du cœur est le seul à connaître l’alchimie du dosage.

Si j’hésite à avancer sur un chemin improbable, est-ce par peur des obstacles ou du but qui ne serait pas ce qu’il a cru être.

Vieillir, c’est embellir son passé pour se préserver des blessures lointaines.

Le parfum des cloches de bronze est le rire ostentatoire du temps.

Saisir la complexité, c’est pouvoir éclaircir l’essentiel, celui qui nous guide

Face à la fraîcheur des yeux de 18 ans qui espèrent le flambeau du relais, allumer la torche de leurs espoirs pour consumer le monde de leurs appétits


Dans l’enclave de nos pensées, s’inscrivent les rêves de désirs désordonnés qui nous font hurler de plaisir et de terreur.

Je ne sais pourquoi je continue à aimer voir le jour se lever, peut-être l’éternelle curiosité de savoir comment le rire combattra le désespoir.

Tant de mots, tant de paraître pour combattre les douleurs, tant de suffisance pour y croire, si peu de temps pour y parvenir.

Mes obsessions ne sont que le maillage de mon ossature intime, autrement dit, elles ne concernent ni les dieux ni les étoiles qui s’en moquent.

Jean-Marc Bertet


samedi 29 septembre 2007

Jean-Marc Bertet du Morvan au Dakota

I was born in the Black Hills, c'est ce que j'ai répondu à un ami Lakota lorsqu'il m'a demandé mon lieu de naissance et il sembla tres interloqué. Comment dans les Black Hills? La terre sacrée des sioux (Vous savez là où les blancs ont sculpté ces quatres tetes de presidents Américains). Mais non je suis né dans les collines noires du Morvan au milieu de la Bourgogne. Alors se retrouver à cotoyer les Indiens Sioux ce n'est pas une mince affaire . Ce que je vous propose c'est de découvrir à travers mon parcours la vie, l'expression, la réalité les envies de ce peuple ancien. Mais attention il s'agit de démysthifier ensemble tout le bric à brac new-age, western, exotique trop souvent attaché à leurs faits et gestes , un voyage en terre indiennes mais dans les miennes egalement. Nous passerons par l'écriture, la poesie et l'ouverture au genre humain dans le respect de la Terre et de tout ce qui y vit, alors bon voyage!!!!! Mitakuyé Oyasin (Nous sommes tous reliés) Jean-Marc Bertet